mercredi 10 février 2021

Un dimanche à Chambéry - la journée de la vie consacrée

 


Chaque vie est sacrée.

Pourquoi certaines sont-elles appelées « consacrées » ?

Autre fois, on parlait de la « vie religieuse »

«Seigneur, tu m’as séduit, et j’ai été séduit ; tu m’as saisi, et tu as réussi.  » (Jer 20,7a)

Oui, tout comme vous, nos sœurs et frères mariés, nous nous sommes nous aussi laissés séduire par l'Amour.

Et notre aventure a commencé.

Cela a commencé très tôt dans l'histoire de l'Église et a été marqué par l'impressionnante fécondité des chemins empruntés. A une époque, il a été malicieusement dit que "même Dieu ne savait pas combien de congrégations religieuses il y avait".

Il paraît que ce n'est plus le cas aujourd'hui.

Et pourtant...

Le dimanche 31 janvier dernier, à l'église de St. Joseph à Chambéry, nous étions plusieurs familles religieuses pour fêter « notre » journée.

Les Sœurs de St Joseph, les Sœurs de L'Immaculé Conception, les Sœurs Trinitaires, les Sœurs du Prado, les moines Cisterciens, les Bénédictines, les Moniales de Bethléem, les Pères Assomptionnistes, les Frères Mineurs Capucins, le Chemin Neuf, les Missionnaires du Sacré Cœur de Jésus, les Oblats de St François de Sales, les Auxiliaires du sacerdoce, les Dominicaines, les Missionnaires des Campagnes, les Sœurs de l'Alliance, les Sœurs du Christ Rédempteur, les Sœurs Ouvrières de la Sainte Maison de Nazareth avec les Ursulines CJA, en présentiel ou par You Tube, nous étions réunis pour rendre gloire au Seigneur.

Comme St. Paul aux Corinthiens dans la lecture de la messe, notre évêque, Mgr Philippe Ballot nous a fait remarquer un privilège concernant notre choix de vie : être libre des soucis. Oui, être disponible pour se donner sans réserve.

 

Et c'est ce choix de vie que nous avons pu célébrer ce dimanche, un projet de vie pour servir l’Église et cela depuis déjà 100 ans par un groupe de femmes attirées par l'exemple d'Ursule Ledóchowska.100 ans dans divers coins du monde et presque 10 ans en Savoie.

Sainte Ursule, une religieuse Ursuline de Cracovie, a été enseignante à St Saint-Pétersbourg en Russie, puis elle a vécu une rude période d’exil en Suède et au Danemark avant de pouvoir enfin rentrer en Pologne.

Elle espérait pouvoir retourner dans son couvent, mais les années et les événements vécues ont exigé d'elle l'adaptation à une autre forme de vie religieuse. Elle va donc être à l’origine d’une nouvelle Congrégation avec de nouvelles Constitutions approuvées par Rome en 1920.

 

A partir de cette année-là, et malgré l’immense pauvreté des débuts, la Congrégation va se développer très rapidement en Pologne et en Europe. Elle aura un grand rayonnement apostolique : « Je voudrais créer une sorte de ’cavalerie légère', que l'on pourrait envoyer partout où l'on a besoin de bonnes éducatrices » disait Sainte Ursule. 

 

1928, c'est la première communauté en Italie, auprès des jeunes, puis des plus pauvres de la banlieue de Rome. 1930, en France, les sœurs accompagnent les jeunes filles émigrées et travaillent avec elles dans les usines de soie en Ardèche, conception nouvelle de vivre en communauté.

Et en 2011, Savoie les accueille à bras et à cœur ouvert par Mgr Ballot et par la paroisse Notre Dame du Charmaix.

Quel est notre rêve ?

Attentives à la parole du Christ, « J'ai soif », nous désirons « faire connaître la bonté infinie de son cœur » à travers une vie simple et ordinaire.

La réponse de Marie : « qu’il me soit fait selon ta parole » est la devise de la Congrégation.

Les paroissiens de St. Joseph, nous on bien aidé à exprimer notre joie et notre gratitude. Grâce à une chorale franco-polonaise nous avons chanté de tout cœur « Madone, Madone noire, il est bon d’être ton enfant »